Ma partie historique pour finir avec Max Immelman:
Max Immelmann 1890/1916, est un AS de l'aviation Allemande durant la première guerre mondiale aux 15 victoires. Exception faite de Richtofen le baron rouge, Immelmann est sans aucun doute le pilote Allemand le plus connu des Français! Considéré comme un pionnier de l'aviation de chasse, souvent crédité à tord de la première victoire au moyen d'une arme synchronisée. Son nom reste attaché à une figure de voltige et fait partie des acrobaties de base, l'immelmann ou rétablissement normal est constituée d'un demi looping, enchaîné d'un demi tonneau lors de la montée. La manoeuvre consiste à surprendre l'adversaire par l'arrière bien que débutant de face, ce sont les Britanniques qui baptiseront cette figure du nom de l'AS Allemand.
Fils d'un prospère industriel, Max né le 21 septembre 1890 à Dresde. Il perd son père alors qu'il est encore très jeune, mais sa famille n'a pas de problème pour offrir au jeune Immelmann une parfaite éducation et subvenir à ses besoins, en 1905 âgé de 15 ans, il entre à l'école des cadets de Dresde. 1911, il intègre le deuxième régiment du rail (Eisenbahnregiment) avec le grade d'enseigne, mais il quitte l'armée en mars 1912 comme officier de réserve afin d'étudier l'ingénierie mécanique à Dresde.
Lorsque la guerre éclate au mois d'aout 1914 il est rappelé pour le service actif, Max Immelmann rejoint l'Eisenbahnregiment n°1. Avide d'émotions fortes, il commence sérieusement à s'intéresser à l'aviation demandant son transfert dans la Luftstreitkräfte. Il suit sa formation à Johannisthal (Berlin-Aldershof) à partir du 12 novembre 14, après avoir obtenu son brevet de pilote, Immelmann rejoint le Feldflieger Abteilung 10 (FFA10) dès février 1915, en Champagne où les combats font rage, il y reste jusqu'à la fin avril.
Transféré à la FFA 62 à la Brayelle au début de mai 1915, un aérodrome situé au sud-est de Douai (actuellement occupé par l'usine Renault), il vole sur LVG biplace de reconnaissance avec lequel cette unité est équipée, mais surtout il se lie d'amitié avec Oswald Boelcke. Max engage à plusieurs reprises des appareils ennemis, sans succès. Le 3 juin il est touché par un pilote Français, il réussit à atterrir en toute sécurité dans ses lignes, Immelmann sera décoré de la croix de fer de deuxième classe pour la préservation de son avion. Très rapidement des Fokker Eindecker sont essayés à Douai, des Fokker M5 appareils de pré-productions sans arme. L'enthousiasme est grand pour les jeunes pilotes que sont Immelmann et Boelcke, ce dernier en obtient un qu'il partage avec Max. Avec l'arrivé du Eindecker monoplace créé par le Hollandais Anthony Fokker, la supériorité Allemande dans le ciel s'affirme. Immelmann et Boelcke voyant surtout avec ce type de mécanique, une excellent opportunité de réaliser leur rêve de voler en solitaire, ces glorieux combats d'autrefois qui opposaient les chevaliers lors de tournois allaient pouvoir renaître. A la fin juillet, Max Immelmann perçoit son propre Fokker Eindecker (E13/15).
Le 1er aout Max Immelmann décolle à l'aube, survolant la région de Douai à la recherche d'une proie, il parvient à descendre un BE2c du 2éme Squadron du Royal Flying Corps. Ce jour la vers cinq heures et quart, Max voit Boelcke aux prises avec deux adversaires, il raconte: "J'entendis le crépitement des mitrailleuses, et tout à coup je vis mon camarade piquet à mort, sa mitrailleuse venait de s'enrayer, et il lui fallait atterrir pour la débloquer!". Immelmann se retrouva seul face à l'ennemi.
" Je fonçais sur lui tel un faucon en actionnant ma mitrailleuse, je crus un instant que j'allais l'emboutir" ajoute t'il. Son adversaire essaya de se dégager mais Max immelmann se porte à ses côtés et lui coupe la retraite, puis Max reprend de l'altitude et recommence son attaque, l'Anglais descend en glissade rapide, le Fokker dans sa queue. "Quand je le vis atterrir, ajoute Max, je me pose à côté de lui et en m'approchant, mon adversaire me tend la main, je la lui sera et dit en Français":
-Bonjours monsieur, mais il me répondit en Anglais.
-Ah vous êtes Anglais?
-oui
-Vous êtes mon prisonnier!
-J'ai le bras cassé, vous tirez fort bien!
Le lieutenant William Reid est blessé au bras gauche mais continua à combattre vaillamment, jusqu'à ce que le moteur de son avion soit touché, le contraignant à se poser. Prisonnier d'Immelmann, le pilote Anglais reçoit les premiers soins. Après cette première victoire, Max est décoré de la croix de fer de première classe, c'est le début d'une longue série, deux autres sont obtenues en septembre. En octobre, Immelmann est le seul responsable de la défense aérienne du secteur de Lille, deux autres victoires clôturent ce mois et font de Max Immelmann le premier "AS" de l'aviation Allemande. C'est dans le nord de la France qu'il obtient tous ces succès, il est rapidement surnommé par les alliés "L'aigle de Lille", "C'est incroyable comme je suis connu" écrira t'il à sa famille.
Au cours de ses combats, il est systématiquement opposé à des adversaires volant sur des biplaces, le pilote protégé de son mitrailleur peut se concentré sur les manœuvres et amener le camarade en bonne position de tir. Pour surprendre son rival, Max va imaginé une tactique révolutionnaire baptisée par les Anglais "Tour Immelmann". En Allemagne, Immelmann est mis en concurrence avec son ami Boelcke, Max obtient sa sixième victoire le 7 novembre après Oswald et reçoivent tout deux l'ordre royal des Hohenzollern pour cet exploit. Une 7ème victime est obtenu le 15 décembre 1915.
Immelmann est le premier pilote à recevoir la plus haute distinction militaire allemande, la croix "Pour le Mérite" décerné le jour de sa 8ème victoire, le 12 janvier 1916. Il est également promu chevalier de 5 ordres différents, Max Immelmann à 25 ans reçoit des mains de Guillaume II la fameuse médaille, Oswald Boelke reçoit la sienne en même temps. Les Allemands étant décidés à hônorer leurs champions, des cartes postales des deux pilotes portant la médaille inondent le Pays. La médaille devient officieusement connue dans l'armée Allemande sous le nom de "blue Max" en son honneur!
La "compétition" reprend de plus belle, Boelcke marque à nouveau deux jours plus tard, Immelmann le talonnant les mois suivant. Le 13 mars les deux pilotes sont à égalité avec 11 victoires. Le 19, Boelcke reprend la tête, mais à Pâques le 23 avril Immelmann est devant avec 14 victoires, 13 pour son camarade. Le 25 avril, Max Immelmann apprit à ses dépens le changement de tactique des pilotes Britanniques. L'as Allemand décrit son attaque sur 2 Airco DH2, "Les deux Anglais ont travaillé ensemble magnifiquement et touché 11 fois ma machine. Le réservoir d'essence, les entretoises du fuselage, le train d'atterrissage et l'hélice ont été touchés...ce n'était pas une bonne idée! " Il convint Anthony Fokker de lui fournir un Eindecker EIV équipé de 3 mitrailleuses. Le 31 mai, Immelmann et Max Von Mulzer attaquent une formation de 7 avions Britanniques, Max est au commande de son EIV spécial quand il ouvre le feu, une rafale de balles coupe la pointe de son hélice. Déséquilibré l'Oberursel secoua l'avion, avant que le moteur ne lache de ses supports, Immelmann coupe le contact et laisse planer son avion jusqu'au sol. La charge excessive du nez et le mauvais fonctionnement de la synchronisation, faillit lui couter la vie prématurément.
Dans l'après-midi du 18 juin 1916, Max Immelmann emmène quatre Fokker EIII à la recherche d'une formation de 8 FE2b du 25ème Squadron, dans le secteur de Sallaumines près de Lens. Les Anglais venaient de traverser les lignes avec l'intention de photographier les positions Allemandes dans la région. Alors qu'Immelmann et ses camarades les interceptent, débute une lutte de longue durée dispersant les protagonistes. Max touche l'un des avions Britanniques, blessant le pilote et l'observateur, il s'agirait de sa 16ème victoire mais ne sera jamais confirmée. Le soir même, Max Immelmann dans son Fokker EIII (246/16) rencontre à nouveau les appareils du 25ème Squadron au dessus de Lens, immédiatement il touche le pilote du FE2b (6940), le tuant instantanément, sa 17ème et dernière victoire, Max Mulzer en sera crédité! L'équipage du second avion Anglais est piloté par un Sud-Africain le sous-lieutenant Mc Cubbin, le mitrailleur est le caporal JH Waller, le FE2B au dessus du Fokker, le mitrailleur Britannique tire vers le bas sur Max Immelmann qui tombe et s'écrase. Côté Allemand, beaucoup croyaient Max Immelmann invincible et ne pouvaient concevoir qu'il tombe sous le feu de l'ennemi. Selon les services aériens Allemand de l'époque, la perte de d'Immelmann est due à un tir anti-aérien ami, d'autres dont son frère à un défaut de synchronisation de sa mitrailleuse. En 1935, Mc Cubbin dans une interview affirma qu'Immelmann immédiatement après avoir abattu le FE2, l'as Allemand entreprit sa manoeuvre favorite, Mc Cubbin et Waller en couverture plonge sur le Fokker et ouvre le feu, Waller soulignant plus tard que ses balles ont pu frapper l'hélice d'Immelmann. En fait les seuls dommages de l'hélice semble peu probable être la cause principale, la défaillance structurelle du Eindecker était connu, mais il est possible qu'un décrochage soudain dû au bris même léger de l'hélice, cause la perte soudaine de puissance et pourrait avoir causé cette défaillance structurelle. A 2000 mètres, la queue du Fokker d'Immelmann a été vu se rompre et les ailes se plier. Son corps est récupéré par les Allemands de la 6ème armée à côté de l'épave tordue, mais n'a été identifié qu'aux initiales brodées sur son mouchoir. Max Immelmann est honoré de funérailles nationales et mise en terre à Dresde.
L'escadron AG-51 de la Luftwaffe actuelle est appelé "Immelmann" en son honneur!
olivier